Tout comme pour la
contrebasse, l'histoire du violoncelle remonte à la création de
la famille des violons au XVIième siècle en Italie. Il
est probable que son ancêtre le plus direct soit plutôt
le Rebec, sorte de violoncelle plat à 3 cordes qui accompagnait
les troubadours dans leurs déplacements.
Le premier violoncelle
fut construit aux environs de 1552 par Andrea Amati (1535-1612),
luthier de Crémone. Auparavant, la basse était jouée par la viole
de gambe, qui fut définitivement supplantée au XVIIème .
Jusqu'à la fin du
XVIIIe siècle, où il acquit ses dimensions actuels, le violoncelle
était un instrument d'accompagnement qui jouait les lignes de basse
et remplissait des structures musicales. Avec le clavecin, il complète
la "basse continue" et fonde ainsi les bases de l'harmonie d'une
oeuvre musicale.
C'est au XVIIIe siècle
que cet instrument commença à s'imposer. Antonio Vivaldi (1678-1741)
écrivit 27 concertos pour violoncelle; Luigi Boccherini (1734-1805)
écrivit également des concertos pour violoncelle, étant lui-même
un violoncelliste virtuose. Quand à Rossini (1792-1868), surtout
connu comme violoniste, il travaillait également le violoncelle.
Au XIXe siècle, les
oeuvres pour violoncelle comprenaient des concertos composés par
Johannes Brahms, Schumann, Lalo (1823-1892), Saint Saens et par
le compositeur tchèque Antonìn Dvorák (1841-1904). A la même époque,
Jacques Offenbach (1819-1880), surtout connu comme compositeur d'opérettes,
jouait magnifiquement bien sur son violoncelle. Par ailleurs, Chopin,
Beethoven, Brahms et Mendelssohn écrivirent des pièces pour violoncelle
et piano.
Au XXe siècle, des
compositeurs tels que Serge Prokofiev et Dimitri Chostakovitch explorèrent
davantage les capacités du violoncelle en tant qu'instrument soliste.
Cet instrument, le
plus grave, après la contrebasse, de la famille des violons,
est volumineux (ses dimensions sont exactement 4 fois celles du
violon). Ceci explique peut-être la lenteur de son développement,
comparé à celui du violon.